Je suis tannée de la banalisation des actes médicaux lors des accouchements. Surtout écoeurée d'entendre des artistes contribuer naïvement à normaliser le tout, comme si ce n'était rien, comme si c'était la norme.
J'eus l'idée de déjeuner dans le salon ce matin, comme mes enfants essaient de le faire si souvent. Après tout, j'ai autant le droit qu'eux de salir la maison. N'est-ce pas? En mangeant mes céréales, j'ouvris la télévision sur le canal d'une émission du matin. Josée Boudreault nous racontait son accouchement facile, sans douleur, encourageant même nos applaudissements sur ses prouesses... Je fus cependant abasourdie, quand elle raconta comment l'insertion de l'aiguille dans sa colonne vertébrale, pour sa péridurale, fut un moment de grande intimité avec son chum. Et, pas question d'accoucher sans!! Les risques d'être paralysée? boff, pas important, c'est calculé maintenant... Je fus soulagée, qu'elle glisse au moins quelques commentaires sur son allaitement, tout naturellement.
Je ne veux pas faire de procès sur les choix de chacune. Mais, il y a des risques connus et les plus grands ne concernent pas nécessairement la paralysie. En effet, un accouchement provoqué ou sous péridurale amène régulièrement d'autres actes médicaux qui peuvent avoir des conséquences sur la mère et sur l'enfant. Lorsqu'on provoque, les douleurs sont plus fortes, la péridurale sera utilisée encore plus et.. La péridurale? La mère ne sentant pas ses contractions poussera moins efficacement, l'utilisation de forceps, de ventouses sera nécessaire plus souvent et la césarienne, un risque de plus..
Des études démontrent que les hormones sécrétées par la mère et le bébé durant l'accouchement jouent un rôle non seulement au premier contact mais aussi après la naissance dans l'interaction mère-bébé. De plus, de récentes études commencent à mettre en lien l'autisme et l'ocytoxine de synthèse... La criminalité et les naissances difficiles (complications, rejets, séparation précoce)... L'Anorexie mentale, le suicide.. Mais curieusement, en dépit de leur publication dans des journaux scientifiques et médicaux, les conclusions de ces études restent peu connues de la communauté médicale et ne sont guère reprise par les médias...
On ne devrait pas perturber le premier contact naturel entre la mère et l'enfant qui est, la prémisse à l'attachement qu'ils auront ensuite l'un pour l'autre. Les naissances devraient s'effectuer dans des milieux sereins, permettant à la mère de jouir de l'effet apaisant sur ses douleurs de l'endorphine, qu'elle sécrétera naturellement. Ainsi, elle pourra vivre ses douleurs sans paniquer, sans être tentée de les occulter avec une péridurale. Elle produira, tout comme son bébé, l'ocytoxine, l'hormone de l'amour, ce qui aura un grand impact sur leur premier contact, permettant un lien d'attachement fort.
En donnant des hormones de synthèses, on empêche les vraies de faire leur travail. Par exemple l'ocytocine, l'hormone de l'amour, ne sera pas produite dans le corps de la femme, si elle a été provoqué avec la version synthétique.... Cela ne veut pas dire que les liens ne se créerons pas, mais ils peuvent être retardés et même sérieusement perturbés. De même, la péridurale et les actes médicaux pouvant en découler et influer le déroulement naturel de la naissance est à proscrire, sauf en cas d'accouchement long et pénible pour donner un répit à la mère. Ce devrait être une option à considérer dans ces cas là et non une généralité... Les risques de détachements de la mère, les risques de séparation précoce et ce qui en découle ne sont pas à négliger... N'oubliez pas...
Les femmes ont le droit de faire leurs choix, mais la banalisation... je ne suis pas capable!!!!! Je vous suggère un excellent livre sur le sujet:
L'amour scientifié de Michel Odent.