samedi 30 août 2008

Un bel après-midi paisible....


J'en ai plein la tête... La rentrée scolaire des enfants, la mienne à l'université, l'inscription pour le soccer, un tournoi ce weekend, quelques courses encore, la toiture de tôle de la maison qui vient à peine d'être terminée, les examens d'admissions pour Miss Toune qui s'en va au secondaire l'an prochain, Pat qui s'est cassé la clavicule (il a copié sur son fils) et la maison qui ne reste jamais en ordre très très longtemps!

Et le beau temps qui semble maintenant installé et qui me donne envie d'en profiter. L'été n'est pas fini, et j'en suis à faire des projets pour le grand weekend de l'action de grâce. La mer? Le nord?

Je suis stressée un brin par mon retour à l'université. J'ai passé outre la fin de semaine à Tremblant pour créer des liens tout comme la réunion de mercredi dernier (activités du genre initiations)... Je n'ai plus 20 ans et même en ce temps là, mon but n'était pas de tripper et d'ingurgiter de grandes quantités de bières!... Je n'ai même pas assisté à la remise des diplômes, le mien, je l'ai reçu par la poste... S'il est une constante dans ma vie, c'est bien cette soif de savoir, cette avidité de tout connaître. Je suis fébrile à cette idée vous ne pouvez pas savoir comment!

Je profite de cette belle journée, assise sur ma terrasse avant avec vue sur la mer, quoique partiellement cachée à ce temps-ci de l'année par le feuillage des arbres, mon nouveau portable devant moi, un verre de vin à portée de main...

mercredi 27 août 2008

La rentrée scolaire...

Je procrastine jusqu'à la dernière minute, en ce qui a trait à la rentrée scolaire. Pas question, mais alors là, pas du tout, d'y penser en plein coeur de l'été. Ça gâcherait ma zénitude, mon envie de vivre le moment présent et d'en profiter au maximum. Dans notre société, la consommation est devenue un sport extrême, les différentes étapes de l'année (rentrée scolaire, halloween, noël....) se succèdant à un rythme fou et ce, toujours de plus en plus tôt....

Plus capable de trouver un maillot de bain en juillet... Un habit de neige ou des bottes en février...

Je ne peux me résoudre à embarquer dans cette course folle. Consommons vite, vite... Dépêchons-nous... Et n'oublions pas de dépenser encore pour toutes les fêtes marketing créées expressément pour provoquer encore plus et plus de ventes! Achetons chinois et encourageons l'exploitation de ce peuple, sous l'emprise d'un régime dictatorial et balançons-nous de la toxicité des produits utilisés.. Le leitmotiv du parfait consommateur: le moins cher possible en plus grande quantité possible...

Il est de plus en plus difficile de trouver des articles de qualité. Les cartables de ma jeunesse sont encore en bon état alors que ceux de mes enfants ne durent pas plus de 2 ans! Je n'ai aucun problème à payer plus cher, mais donnez-moi de la qualité, ne me faites pas payer une marque s.v.p!!! Mais comment les entreprises généreraient de plus en plus de profits si leurs produits s'avéraient durables?? Comme le vieux frigo indestructible des années '50, au chalet de mes grands-parents...

Alors en cette fin d'août paisible, au matin frais comme je les aime et aux soirées de plus en plus courtes, nous sommes en pleine fièvre de la rentrée. Le soleil est dans l'axe parfait, les fruits et les légumes mûres à point, le maïs croquant sous les dents, les premières pommes juteuses et délicieuses: oui, c'est le temps de préparer la rentrée! Nous avons sorti les articles scolaires de l'année dernière, jetés négligemment dans un coin en juin; nous avons fait le tri de ce qui est réutilisable ou pas; et nous sommes allés compléter nos listes....

Nous sommes allés à l'école secondaire chercher les horaires, payer les frais divers et faire les cartes étudiantes. Demain, c'est à l'école de Sara que nous irons chercher les cahiers et régler les frais. Les articles scolaires et les horaires (copiés plusieurs fois) traînent sur la table de la salle à dîner, à côté des portables. Et la semaine prochaine, nous rentrons tous à l'école!

dimanche 24 août 2008

Un parfait imbécile....

La compétion est terminée et nous sortons tous en même temps du terrain adjacent à la piste où nous avons campé toute la fin de semaine. Tout à coup, j'aperçois un filet d'eau qui s'échappe sous la roulotte qui nous précède et qui laisse une immense flaque visqueuse, lorsqu'elle avance enfin vers la sortie.

Un homme et son fils passent près de mettre les pieds dedans, la contournent et font des commentaires assez explicites sur l'odeur se dégageant de la flaque: une odeur nauséabonde de fosse sceptique! Pat et moi sommes étonnés, choqués, éberlués, sans mots. Charles et Sara s'offusquent et vocifèrent contre ce manque de respect envers la terre soit, mais aussi envers les gens.

Pat klaxonne un coup pour essayer de lui faire voir notre mécontentement, mais ne réussit qu'à stresser une pauvre vieille Dame, qui pense avoir commis un impair. Il la rassure puis conduit enfin winnie hors du terrain de baseball. Lorsque nous passons à côté de l'irrespecteux (atteint du syndrome du je-m'en-foutisme aigü), justement arrêté pour parler avec quelqu'un sur le bord de la rue, je me penche à la fenêtre et l'interpelle:

- Hé Monsieur...

(il se retourne et me regarde d'un oeil interrogateur, l'air innocent de celui qui n'a pas une grosse cervelle)

- Savez vous qu'il y a de l'eau qui coule sous votre roulotte?

( Je fais l' hypocrite, en faisant semblant de ne pas savoir ce que c'est..)

- Oui, c'est de l'eau propre....

- Et bien Monsieur votre eau propre, elle est visqueuse et nauséabonde....

Nous sommes repartis à cet instant alors que ce mauvais citoyen, pollueur sans pudeur, atteint d'hébétude, n'hésitant pas à vider ses eaux usées et son réservoir de toilette en pleine rue et sur le terrain de cette ville qui nous a acceuillis, me regardait la bouche entrouverte, sans savoir quoi dire....

Nous voyageons en nomade, couchons à divers endroits où il n'y pas nécessaire d'électricité et d'égouts mais jamais nous ne nous vidons ainsi.. C'est inacceptacle, égoïste, irrespecteux!

Lui, il n'a rien, mais rien compris!!! Je lui décerne la médaille du parfait imbécile!!!

jeudi 21 août 2008

Je veux...

Alors voilà, ainsi se termine (ou presque car nous avons squatté au quai de Trois-Pistoles le dernier soir), le récit de ce voyage qui fut un cadeau précieux, puisque nous n'étions pas sensés avoir deux semaines de vacances. Le ciel s'est dégagé au-dessus de nos têtes et le soleil nous a doré généreusement de ses rayons. Une autre escapade dans un monde parallèle, à cent milles lieues de notre quotidien.

Voyager, me rend vivante et me stimule. Découvrir, m'ouvre des horizons, provoque en moi l'admiration et la béatitude. Nomadiser, développe mon lâcher-prise et me permet de vivre en marge de la société l'espace d'un moment!!!

Je veux:

- Faire le tour d'Hawaï, la grosse île, en camping
- Rouler à flanc de falaise en Californie et en Orégon
- Visiter la Grèce, la Croatie, l'Italie et le Sud de la France
- Visiter les ruines Mayas et Incas du Mexique et longer Bahia...
- Fouler les contrées sauvages de l'Alaska, du Nunavit et du Labrador
- Perdre la notion du temps à Stonehenge
- Admirer Gros Morne et avoir la chance de voir des Icebergs avant que le réchauffement planétaire les anéantisse
- Faire l'ascension du Matchu Pitchu au Pérou
- Voir Paris la nuit
- Sillonner le Brésil, l'Argentine et le Chili
- Nomader encore et encore dans notre fabuleux Québec..

Et... plus encore...

J'ai eu 40 ans vendredi dernier et je me sens tellement bien dans ma peau, heureuse, vivante! J'ai des ailes! J'ai tellement de pays à découvrir, d'êtres à aimer, de relations à développer, une nouvelle profession à embrasser...

Haahhhh...

mercredi 20 août 2008

L'estuaire du Saint-Laurent ravagé par une marée rouge...

Quelle ne fut ma surprise et mon étonnement de lire que l'estuaire du fleuve Saint-Laurent était sous l'emprise d'une marée rouge dans un billet de Gaétan. Surprise et étonnement qui se sont transformés rapidement en horreur et en colère...

Je me suis rendue sur le site de GreenPeace puis de Eau-secours...

Si ça vous révolte, vous aussi, un tant soit peu, envoyez ce message à notre premier ministre Canadien, Stephen Harper, afin que son gouvernement réagisse au plus vite!!

Il faut que je vous raconte...



.... Pour passer la soirée, marcher sur la grève et dormir, c'est vers l'anse Mc Kinnis à Port Daniel, que nous nous dirigeons! Un endroit calme, paisible, où les vents de la journée n'ont pas vraiment d'emprise. Seules les vagues se brisant sur la pointe de l'anse, nous les rappellent. Nous avions fêté notre anniversaire de mariage ici, il y a deux ans, avec les enfants. Nous nous étions régalé d'un festin de roi: du Crabe à volonté et une salade aux pommes et aux noix. Salade que j'avais doublement appréciée puisque c'était Pat qui l'avait préparée!

Nous marchons, discutons, rions.. C'est fou comme les journées sont longues lorsque nous sommes seuls, tous les deux. Pas longues dans le sens d'interminables. Mais longues dans le sens qu'on peut faire un paquet d'activités, de randonnées et voir quand même le temps passer. Habitués que nous sommes à un horaire chargé, on savoure ces instants et on se dit que nous ne serons pas si mal quand les enfants nous quitteront pour vivre leurs vies d'adultes. On saura en profiter!

Pat, au début du voyage, a proposé que nous choisissions chacun un chien à nous occuper. Évidemment, il se dépêcha d'opter pour Max, ne me laissant d'autre alternative que de prendre Bill. Il flairait la bonne affaire et s'imaginait avoir choisi la facilité: Vieux Max est tranquille, il ne court pas après les gens en jappant comme un forcené et il est obéissant... Il me laissait donc la responsabilité de courir après Bill le tannant et de l'empêcher de japper...

J'avoue que j'ai accepté en riant sous cape, puisque je ne voyais pas les choses du même oeil. Bill est adorable, pourvu que je m'en occupe comme s'il était un vrai bébé... Je lui ai dit: D'accord, si ça peut te faire plaisir.

Et bien mon bébé chien est adorable: Il ne jappe pas, me suit comme mon ombre, me regarde amoureusement, écoute quand je le rappelle à l'ordre. Il est d'une obéissance sans taches...

Quand à Max, Pat passe son temps à courir après. Il est sourd et ne comprend rien. Il passe son temps à boire de l'eau salée, ses papilles gustatives ne fonctionnant probablement plus, pour ensuite se vider par les deux bouts...

Je regarde Pat et lui dit: c'est ton chien, à toi de t'en occuper et de ramasser... Pauvre toi!!

p.s. Nous sommes arrêtés à l'anse à Beaufils et avons visité l'exposition d'artistes du Québec. Une visite qui valait le détour...

mardi 19 août 2008

La mer se déchaîne...

En descendant du Winnie... Regardez cette vue, n'est-ce pas extraordinaire?

Le vieux chemin qui avance sur le cordon littoral, une plage interminable qui sépare le barachois de la mer...



La mer est déchaînée..




Le coin du banc au loin....



Le rocher percé photographié de l'anse du Nord...




Le rocher Percé..



Un autre angle..




Durant la nuit, le vent s'est levé. Les vagues viennent se cogner sur le muret délimitant la route de la plage, dans un vacarme assourdissant. Mais il fait encore chaud, et ce vent, ces vagues, ces odeurs marines ne font que m'emplir encore davantage pour combler ce besoin de mer qui se faisait si pressant...

La mer charme à coup sûr par beau temps: alors qu'elle est calme, qu'elle invite à la baignade et qu'elle reflète les rayons du soleil pour créer de magnifiques tâches d'argent. Les vrais amoureux de la mer, eux, l'aiment aussi lorsqu'elle se déchaîne, ses vagues atteignant les pieds des marcheurs qui ne s'en méfient pas... Ils aiment le reflet des nuages et apprécient que les vacanciers aient déserté la plage, leur laissant l'impression d'être seuls au monde... Ils salueront, un sourire en coin, les rares promeneurs qui comme eux, arpentent la grève, sachant qu'ils ont cet amour en commun!

Je profite toute la matinée de ce bord de mer extraordinaire. Je marche vers les falaises, puis vers le cordon littoral du Barachois. Je trouve des pierres fabuleuses qui n'intéresseront aucun expert mais qui pour moi, sont des trésors précieux, à conserver dans de petits pots de verre.

Puis, nous quittons pour Percé... Un incontournable pour quiconque se rend en Gaspésie. Le Rocher n'est peut-être pas l'élément géologique le plus impressionnant qui soit mais il est unique, il permet de prendre de superbes photos et le village est vivant, grouillant de gens. On décide d'y passer un moment et de se payer un snack au restaurant.

lundi 18 août 2008

On a crevé Bill!!!

Bill est au bout de son rouleau. Il n'en peux plus. Lui qui me suit au pas pour ne rien manquer et qui est si enjoué habituellement dès qu'il voit sa laisse, fait mine de dormir pour que je le laisse tranquille. C'est certain qu'il a trotté bien des kilomètres au cours des derniers jours et ce, dans toutes sortes de conditions: sable, gravier, montagnes...

À coin du banc, au cours de la soirée, imaginez la surprise de Pat de trouver Bill, caché dans un coffre de rangement...

Nous ne pouvons que constater... qu'on a crevé Bill!!!!!!!



Le Coin du Banc...




























Nous relaxons un peu au retour de cette magnifique randonnée avant de reprendre la route. Le but: trouver un endroit pour dormir, directement sur le bord de la baie de Gaspé. Je feuillette mon livre, les plages et les grèves de la Gaspésie, et me mets à la recherche d'un paradis où nous n'aurons pas de problèmes à nous stationner.

Winnie n'est pas très grosse, nous pouvons nous aventurer dans des endroits où d'autres ne vont pas et ne pensent même pas à aller... Mais, il faut faire preuve de prudence. En effet, dans les Great Smoky Mountains nous nous étions retrouvés dans une situation assez délicate, ce que nous cherchons à éviter.

Nous ne savons trop. Les endroits qui nous intéressent le plus, paraissent difficile d'accès tels les Anses de la Pointe Saint-Pierre ou Le Coin du Banc. Nous optons pour la grève du Barachois mais l'endroit ne nous plaît pas particulièrement... Nous décidons donc de nous rendre au banc du barachois de la Malbaie mais nous passons tout droit, n'ayant pas vu la rue qui devait se trouver tout juste après la grande courbe..

Puis, un jolie village apparaît sous nous yeux. Un bled de tout au plus une dizaine de maisons, situé au creux d'une anse, cerné d'un côté par le banc de sable du barachois de la rivière Malbaie et de l'autre par de superbes falaises colorées. Tiens, la rue de la plage.. C'est l'indication pour nous rendre à Coin du banc...

Pat en moins d'une fraction de seconde, tourne sur cette rue et nous mène sur le bord de l'ancienne route de gravier qui longe la plage sur plusieurs kilomètres vers le très très long banc du Barachois... L'endroit est magnifique et la mer digne des Caraïbes, comme sur la photo qui nous avait séduit dans le bouquin. Les eaux prennent une couleur turquoise tranchant avec le bleu de la mer au large. Le soleil n'étant plus au rendez-vous, j'imagine comme ce doit être davantage extraordinaire sous ses rayons!

Un couple du Nevada était garé là aussi, avec un Éléganza, tout comme nous. Il vient de Gaspésie mais parle maintenant avec un fort accent anglais et elle vient de Terre-Neuve. Les hommes échangent sur leurs joujous et je réussis à échanger avec la dame qui me convainc, hors de tout doute, d'aller à Terre-Neuve!
Puis on profite de ce paysage de rêve et passons la soirée à l'extérieur....

vendredi 15 août 2008

De l'anse aux Amérindiens au Cap Gaspé...


Patrick...



Jaseurs des cèdres






Caro...






Bill le récalcitrant...





Anse et marguerites




Pat et Bill dans le sentier longeant les anses...





N'est-ce pas magnifique?



Sans commentaires...





Une anse à l'eau transparente..





Repos pour le petit Bill...





Saucette glacée..





Falaise fleurie..









Bill à bout...



La route du secteur sud de Forillon...



Vieux Max est resté dans le Winnie, au frais. Les fenêtres sont ouvertes et les rideaux fermés. S'il est fringuant pour ses presque 15 ans, il n'en demeure pas moins que c'est un vieillard, qui a peine à dénouer ses muscles endoloris le matin. 8 kilomètres, c'est extrême pour lui, par cette chaude journée d'été! Il traîne en arrière au retour quand je vais marcher le soir jusqu'à l'église de toute façon!

Le sentier que nous emprûntons est celui des Graves, de l'anse aux Amérindiens au Cap Gaspé. Il longe les anses et les plages de galets et mène à Cap Gaspé, à travers de magnifiques champs fleuris... Nous faisons le détour par le sentier qui longe vraiment les anses en contrebas. C'est tellement beau! La transparence de l'eau des anses, en font des merveilles presque inégalées, pour mes yeux qui ont pourtant exploré différentes contrées.

Bill trouve la randonnée difficile. Il s'assied, nous regarde et semble désespéré quand nous décidons de repartir. Il halète sans cesse malgré l'eau, que nous partageons généreusement avec lui. Dans ses yeux et son attitude, on lit clairement son désarroi, son écoeurantite aiguë et son impuissance.


Mais nous profitons avidement de ce plein de si beau, de cette grandiosité et de cette immensité, qu'on pourrait chercher à Tombouctou, mais qui est là, si près de nous... Je photographie les anses et le sentier sous tous les angles possibles et imaginables et ne me lasse pas de poser mes yeux sur ces champs fleuris, derrière lesquels s'étend la baie de Gaspé.

La Gaspésie... C'est vrai que c'est beau!

Et ce sont surtout des touristes Américains, Européens et Ontariens qui viennent s'en remplir les souvenirs. Nous pratiquons autant notre anglais que si nous étions aux States, et je ne blague pas... Certains prennent Bill pour un ours, d'autres sont en lune de miel et traversent le Canada, y'en a même qui ont traversé leur campeur de Suisse pour traverser notre immense continent et un couple du Nevada qui nomade dans un winnie comme le nôtre... De belles rencontres! Mais je suis surprise de voir si peu de Québécois...

jeudi 14 août 2008

Intermède: descente de la Rivière du Nord...


























Une superbe journée, à canoter sur la jolie rivière du Nord, avec mon amie Val (et deux beaux petits passagers bien tranquilles) tandis que Charles et Sara pagayaient en coeur sur leurs kayaks avec Janis...


Les nuages se tassaient devant nous pour laisser le soleil nous chatouiller de ses rayons.. Les canards avançaient en même temps que nous sans craindre le moindre du monde notre présence. Nous jasions de tout et de rien pendant que les grands s'amusaient à s'arroser et à chanter un cri de ralliement bizarre.


Nous avons même grignoter les incontournables chips sur une minuscule plage. Les enfants et Val en ont profité pour se rafraîchir quelques instants.

Nous avons ensuite amarré à un quai, pensant y trouver un petit casse-croûte pour dîner, les chips ne suffisant pas à calmer les appétits voraces de nos ados... Des pêcheurs tiraient leurs lignes à l'eau. Je leur demandai ce qu'ils pêchaient ici. Des brochets, des achigans et des truites me répondirent-ils. Vous les manger? Ne puis-je m'empêcher de leur demander...


Non... parce qu'il y a plein de coliformes dans l'eau... La ville de Sainte-Agathe déverse (ou déversait, je m'en souviens plus) ses égouts dans la rivière du Nord!! On ne mangera pas ces poissons là pour au moins un an...


Quoi???


Et bien là c'est le top!!! On ne nous a pas avertit... C'est quoi la joke? Bon je sais que je me suis baignée toute mon enfance dans le Saint-Laurent, qui était très pollué à l'époque, mais ça me fait capoter que pour louer un foutu canot, on passe sous silence une information si importante...


De toute façon, on est immunisé...


Nous sommes ensuite repartis du Lac Raymond en vélo. 4,5 kilomètres nous séparait de notre point de départ. Un beau retour que j'ai apprécié...

De jolis rubans de brume...




Nous qui fréquentons peu les campings, je dois vous dire qu'ils sont superbes au parc Forillon. Les emplacements sont grands, boisés, bien situés par rapport à la mer. Quoique seulement quelques terrains aient une vue sur le fleuve...


Une autre belle journée s'annonce, par moment cependant, quelques rubans de brume arrivent de la mer et vont s'amonceller sur la falaise du Cap Bon Ami. Mais le soleil fera lever tout ça, d'ici midi. Pendant que Pat s'occupe de sa winnie en écoutant du Elvis, je pars avec Bill marcher sur la grève et dans un sentier sillonnant l'immense champs fleuris qui était autrefois cultivé... Notre plan de match aujourd'hui: aller dans le secteur sud et marcher de l'anse des amérindiens au Cap Gaspé. Une randonnée de 8 kilomètres, longeant les anses et la baie de Gaspé...

mercredi 13 août 2008

Rosiers sauvages?


Fin de journée tranquille...

Gaspé (là où la terre finit) et champs fleuris...

En route pour la plage..



Une eau calme, sans aucune ride..


Croyez-le ou non, l'eau est propice à la baignade... Il est où, le courant du Labrador!




Après de telles émotions, jumelées des efforts physiques intenses pour effectuer l'ascension jusqu'à la tour.. Quoi de mieux que d'aller paresser sur la plage avec une bouteille de vin à siroter, de petits délices à déguster et une couverture pour en profiter....


La plage du Cap-Des-Rosiers est magnifique. L'eau est limpide et Pat, fidèle à ses passions, ne peut résister à s'y submerger un moment. À partir de Tadoussac, l'eau du fleuve, quand on y trempe les pieds, nous donne des douleurs jusque dans la tête habituellement! Mais cette année, l'eau est propice à la baignade.... Ailleurs qu'à Penouille et dans la baie des chaleurs...



Étrange....

Intermède: Les aventures de Caro à Montréal....

De bon matin, Caro roule vers la ville. C'est le grand jour: Le test oral qu'elle prépare depuis quelques mois, mais plus intensément depuis son retour de voyage. Elle s'enfermait dans le Winnie (avec Bill qui ne manquait pas d'entrer avec elle pour être certain qu'elle ne reparte pas pour un autre palpitant voyage sans lui), pour se préparer, se pratiquer, se chronométrer. De temps en temps un des enfants entrait pour dire : M'man Charles m'a fait chier... Et elle devait tout recommencer!!



Elle roule et se remémore les lignes directrices et toutes les idées secondaires des 3 sujets imposés qu'elle a préparés. Elle est nerveuse, beaucoup plus qu'à 20 ans.... Elle ne veut pas que réussir, elle veut que ce soit parfait! Le petit hamster tourne et tourne gaiement dans sa tête: elle a peur de ne pas réussir, de bafouiller, d'oublier ses idées, d'avoir le nez sans cesse fourré dans ses papiers, de mal articuler, de dire he... he... he.... Mais elle chasse ses pensées noires rapidement d'un revers de la main: elle est bonne, un point c'est tout!



Il y a peu de gens sur la route en ce mercredi matin. Mais où sont-ils tous? Elle arrive avec un peu d'avance dans la grande ville et choisit de garer le VUE dans un stationnement souterrain tout près du pavillon, où elle doit donner sa prestation... Depuis le début de l'été, elle utilise la petite voiture. Un vrai plaisir pour elle qui n'a eu que des véhicules utilitaires, étant mère de 4 enfants. Mais ce matin, par peur de se la faire voler, elle a pris le VUE. Erreur... À peine a-t-elle entamer sa descente dans le souterrain qu'un bruit infernal lui fait comprendre, que le VUE et le porte-bagage, c'est trop haut pour entrer à cet endroit. Où est-ce le plafond du stationnement qui est trop bas?



Elle se stationne à un emplacement réservé, avant de tout arracher, signale le numéro du préposé pour lui dire que tout devrait être réglé sous peu et d'en avertir le détenteur de la vignette s'il arrivait entre temps. Elle court à toutes jambes appeler son Pat pour lui demander comment enlever, au plus sacrant, ce foutu porte-bagage. Il lui explique clairement et rapidement. Elle raccroche et reprend sa course folle. Elle grimpe sur le vue (heureusement qu'elle n'était pas en jupe, rigolera Pat), dévisse les attaches, prend le porte-bagage et le jette littéralement à l'intérieur du VUE, dont elle a préalablement baisser la banquette arrière.



Elle recule et se dirige vers les emplacements du monde ordinaire, barre les portes, reprend sa course folle dans les escaliers pour immerger enfin sur la rue Sainte-Catherine, à deux pas du pavillon... Elle regarde sa montre et déterminée, elle reprend sa progression, cette fois-ci en marchant vers le local où se déroulera le test Oral...



Comme si de rien ne n'était, elle entre dans le local, salue les autres étudiants et s'assied sur un banc. OUfffffff....



Heureusement la suite des événements s'est très bien déroulée...

mardi 12 août 2008

Cap Bon Ami, vertige et majestuosité....

Paysage fleuri...



Un sourire crispé...


Chute...


Grève..



Repos durant l'ascension de la falaise..





Vue de la tour d'observation vers le Cap-Des-Rosiers...





Vue de la tour d'observation, Gaspé: Là où la terre finit...





Vue de la tour d'observation, la pointe de Gaspé...




Vue de la tour d'observation, la grève entre le Cap Bon ami et le Cap-Des-Rosiers



Là s'arrête celle qui a le vertige...




Après la visite du phare de Cap des Rosiers, nous allons réservé un emplacement de camping pour la nuit. Le premier du voyage puisque nous prévoyons passer au moins deux jours dans le parc. En effet, à Forillon, les chiens sont les bienvenus, en autant qu'on ramasse leurs petits besoins et qu'on les tienne en laisse. Pourtant ce parc est aussi propre que les Sépaq, sinon plus et la préservation de la faune et de la flore, une priorité. Contrairement aux États-Unis, à la Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, il est difficile de voyager avec nos chiens au Québec.

Nous réservons dans le secteur nord au camping des Rosiers puisque nous voulons aller explorer le Cap Bon ami et farnienter un peu sur la magnifique plage de 3 kilomètres de l'anse de Cap-Des-Rosiers. Toujours exaltés par l'ascension de la côte à Rivière-au-Renard, nous demandons à l'employé si la côte pour se rendre au Cap Bon ami est aussi extrême. Dans nos souvenirs, elle est quelque chose mais celui-ci nous rassure: Des autobus s'y rendent aisément...

Un peu nerveux, nous prenons la direction du Cap Bon ami, l'ascension de la côte est extrême encore une fois et la descente, de l'autre côté le semble encore plus. Je me retourne et j'aperçois le panneau routier indiquant que l'inclinaison de la pente est de 15%... 15%.... Mon coeur bat, je n'ai plus envie du tout d'explorer... je ne pense qu'à notre retour! Je conçois donc un plan de survie: Pat monte avec le winnie et moi, je le fais à pied... Question d'être certain qu'un de nous deux revient sain et sauf à la maison!
Pat me rassure, quoique je puisse très bien apercevoir sa nervosité dans son regard et me persuade d'aller voir le cap Bon Ami... Nous sommes stationnés plus haut et devons marcher un peu pour nous rendre sur le site. J'accepte mais le coeur n'y est pas, même si la majestuosité du paysage m'impressionne jusqu'au plus profond de mon âme, j'ai peur.

Notre plan était de monter en haut de la falaise pour profiter de la vue imprenable sur la presqu'île de Forillon. Et bien tant qu'à être là, aussi bien le faire. On ne vit pas avec des regrets. L'ascension vers la tour d'observation est la plus abrupte que j'ai jamais effectuée de ma vie (283 mètres en moins de 2km).

Mais la vue est magnifique... Regardez comme c'est beau...