mercredi 28 mai 2008

Vapeurs de Myosotis...




Le dernier printemps avant que grand-maman meurt, elle m'a entraînée à ses côtés pour faire le tour du terrain, au chalet. Là où j'ai tant aimé passer de grandes parties de mes étés, enfant et adolescente. Quelque part entre Trois-Rivière et Québec, sur la rive Sud du fleuve Saint-Laurent.


Elle m'incita à prendre quelques petites pousses de myosotis, de muguets et de lilas. Probablement pour que j'amène pour toujours, une partie de moi, fortement enracinée à cet endroit. Symbole conscient ou inconscient? Je n'en sais rien mais il a tout son sens à chaque printemps, lorsque fleurissent mes myosotis..


À mon retour, je me dépêchais, moi qui ne jardine pas beaucoup, à replanter mes trésors afin qu'ils survivent. Qu'ils survivent... À mes grands-parents aujourd'hui disparus... À mon ennui de l'imposant et magnifique fleuve, de sa plage interminable et de ses couchers de soleil extraordinaires... À une époque révolue de ma vie remplie d'amour, d'amis et de vent, envolée à jamais, emportée par la marée du temps...


On laisse un peu de soi partout où l'on passe... Là-bas, j'ai laissé la petite fille qui se sentait tant aimée par ses grands-parents.. Celle qui grimpait dans un saule pour lire un bouquin.. Celle qui avec ses amis, se payait un fou rire au large, incapable de nager pour revenir au bord... Et enfin, celle qui adorait chanter autour d'un feu sur la grève, avec eux...


Mais j'ai toujours en moi celle qui aime les grands espaces, le fleuve et la mer... Celle qui forte de ses souvenirs avance confiante dans la vie en voulant donner ce qu'elle a reçu à ses enfants... Celle qui se sent aimée et qui aime encore....



lundi 26 mai 2008

Histoires de filles...

Passer la fin de semaine avec une gang de filles de 11 ans (L'équipe de soccer de Sara), c'est quelque chose. Nous avons eu droit:

À quelques petits accrochages entre les anciennes et les nouvelles (l'équipe compte 4 nouvelles).

À des crises existentielles ( ne pas vouloir se baigner en bikini en même temps que les gars et en pleurer. Problème que j'aie réglé en suggérant de mettre un t-shirt).

À des crises de divas (du genre une fille qui court et s'étend de tout son long sur son lit en sanglotant parce qu'une autre l'a pointé en dessinant un coeur à un garçon).

À des vérités et conséquences (qui consistaient généralement à envoyer des becs aux gars qui étaient tous assis en rang à l'autre bout de la cafétéria et qui regardaient les filles bouches bées).

À une belle victoire sur l'équipe élite de la région où nous étions (ils ont acceptés de nous rencontrer).

À un concours de bombes entre les entraîneurs à la piscine (un faisait glicler l'eau plus haut alors que l'autre en faisait gicler plus. Devinez pourquoi?).

À une prise d'assaut des filles de la profondeur de la piscine et du tremplin alors que les gars faisaient semblant de trouver ça cool de jouer dans 1 mètre d'eau (les filles les impressionnent vraiment).



Ce sont toutes de petites filles très énergiques, joyeuses et articulées. C'est un vrai bonheur que d'avoir passé un weekend en leur compagnie. Elles ont beaucoup appris lors de cette retraite fermée autant pour leur jeu qu'au niveau humain... Ce sont des filles qui jouent dans la plus haute catégorie élite de leur âge mais elles sont si mignonnes (Paraît qu'il faut toujours se méfier d'une équipe composée de jolies blondes). Elles savent s'amuser mais vous devriez voir leur sérieux à l'entraînement, leur acharnement et leur coeur au jeu...

Sara serait restée une semaine complète... Et ce n'est pas la seule...

À la recherche de la pinte de lait perdue!!!!!

Une fois les gars partis pour l'école, je me versai un café pour m'asseoir et respirer par le nez quelques instants. Voyez-vous, ils se sont retrouvés en même temps devant le même miroir pour s'arranger la crête sur le dessus de la tête. Il n'en fallait pas plus pour créer un incident diplomatique: à savoir, lequel était là le premier et lequel était le plus fort pour rester devant sans broncher. Phil n'avait tellement pas d'arguments, qu'il trouva une insulte vraiment nulle pour se donner prestance et Charles était tellement enragé qu'il en a saigné du nez.

Faire la police dans une telle situation? Non merci! Je n'avais rien vu. Je les ai donc laissé partir sous la pluie, pour l'école. Charles a tenté de me faire sentir coupable, que ça ne se faisait pas de laisser partir ses ados (belliqueux) sous la pluie. Je lui ai répondu que je ne lèverais pas le petit doigt et ne dépenserais pas une goutte d'essence pour leur faire plaisir après leur accrochage....

Je poussais un soupir de soulagement lorsqu'ils sortirent de la maison et j'ouvris le frigo pour prendre le lait et en verser un peu dans mon café. Je déteste le café noir. J'adore le café au lait. Mais je ne trouvai pas le lait. Je regardai sur le comptoir. Rien. J'ouvris la grande armoire où sont les céréales ( un lunatique aurait pu le ranger là). Rien.

J'appelai l'homme pour lui demander où pouvait bien être le lait. J'aurais pu ouvrir un autre sac mais sans le contenant de plastique, ce n'était pas très pratique. Il me dit de regarder dans le frigo, sous la lumière. Bon j'appréciais qu'il me donne une information aussi précise, mais franchement, je l'aurais vu... Me prend-t-il pour une conne? Ha! Avec les céréales? Bipppppp (mauvaise réponse..)!!!

Ayant grandement besoin de ma dose de caféine, je l'avoue, j'ai une dépendance, j'ouvris un nouveau sac et le mis dans un pot de yogourt( système D). Puis, j'oubliai le tout et passai à autre chose! Au pire je retrouverai bien le lait un moment donné... Qu'importe dans quelles conditions!

Puis, Pat vint dîner et nous discutions pendant que je vidais le lave-vaisselle. Quand vint le temps de serrer les verres, je m'aperçu que le lait était là, dans cette armoire,tout simplement... Dire que c'était la seule que je n'avais pas ouverte pour vérifier....

vendredi 23 mai 2008

La jungle familiale... Que le plus fort gagne!

Mes enfants sont durs les uns avec les autres. Mes trois derniers en fait. Mais surtout, surtout mes deux garçons qui ont moins de 2 ans de différence. Sara ne s'en laisse pas imposer mais les attaques à son égard abondent moins. Sa position de bébé de la famille, unique enfant de sexe féminin, fait en sorte que les garçons ne se mettent pas, ou peu, en compétion avec elle. Alex, quand à lui, donne son avis très calmement. Ses commentaires ont cependant beaucoup d'impacts sur les autres. Faut dire que c'est un ainé avec un grand A...

Charles et Philippe se surveillent sans cesse. Ils épient les moindres paroles, gestes, conneries, erreurs de l'autre pour pouvoir se les reprocher et se donner des armes, ensuite, pour se ridiculiser. Le tout, avec un maximum d'insultes et une bonne dose d'intolérance. Évidemment, que personne d'autre qu'eux ne reproduisent le même scénario avec leur fratrie. Alors là, non!!! Aussitôt, ils défenderont corps et âmes celui qu'ils se plaisent tant à dénigrer à d'autres moments.

Ils apprennent ainsi à faire face à l'adversité. Ils s'exercent pour être forts si de tels événements se produisent à l'extérieur de la famille. Leur estime de soi est assez forte, pour que des commentaires négatifs à leur endroit, ne les détruisent pas. Ils apprennent aussi à faire face en cas d'erreurs. Car je vous l'avoue les comptes qu'ils règlent entre eux ne sont pas que chimères et inventions sorties de nulle part. Il faut dire qu' ils se remettent à l'ordre, plus encore que je ne le fais moi-même envers eux, en tant que mère.

Ils peuvent aussi défendre leurs points s'ils croient avoir raison. Discuter pour arriver à des compromis. S'unir aussi contre l'adversité. Faire front commun comme membre d'une famille unie où tous ont droit à la parole, à leurs avis, à leurs unicités et enfin à l'erreur...

Lors d'un match de basket ball de Sara, vendredi dernier, une petite fille de l'autre équipe a eu un reproche d'un coéquipier. Ça l'a tout simplement démolie. On m'a expliqué que c'est une fille unique qui n'a pas de frères ou de soeurs pour l'aider à faire face, justement, aux commentaires des autres. Soit pour les chasser du revers de la main si elle les croit non justifiés ou les accepter et se retrousser les manches si elle le croit utile.

Mes enfants ont énormément de confiance en eux. Une confiance réelle. Ils sont conscients de leurs capacités et nous les encourageons à se dépasser autant à l'école que dans leurs activités parascolaires. Un commentaire injustifié de toute façon, fera passer celui qui l'émet pour un con alors qu'un constructif les motivera à s'améliorer....

Ils se sentent plus libres de s'extérioriser entre eux. Ne pensez pas que la bagarre est sans cesse prise dans la maison, que les murs sont troués et que les cris jaillissent à tout moment. Mais non... Ce n'est pas l'anarchie mais juste des relations saines entre frères et soeurs. Pour ma part, ce n'est pas pour eux que je m'inquiète... C'est plutôt pour les autres, ceux qui ne savent pas s'affirmer, négocier et avancer confiants dans la vie!

jeudi 22 mai 2008

Actions bénévoles et remerciements...

Oui, je suis à la maison depuis une bonne quinzaine d'années. J'ai choisi de m'occuper de mes enfants, de leur apprendre à parler, à dessiner, à patiner, à attacher leurs lacets, à réciter leur alphabet et à chanter plein de chansons. Dans le respect de leurs vies d'enfants. Sara vivait dans un monde imaginaire peuplé de bébés lynxs roux, Phil mieux que quiconque pouvait faire un dessin en trois dimensions ou une motoneige en légos, Charles savait lire avant la maternelle et Alex pédalait à deux roues à 3 ans et adorait danser sur du ACDC!

Puis, lorsqu'ils sont entrés à l'école, j'ai choisi d'être là pour ne pas être obligée de les y mener malgré un vilain rhume, une fièvre ou une gastro-entérite, pour superviser les devoirs et les leçons et surtout, pour être présente à leur retour. Ils ne connaissent pas les CPE et les services de garde scolaires. Pas question de m'éloigner d'eux et de perdre la liberté qu'ils demeurent MA priorité. J'ai choisi de demeurer connectée quoi!

Mais je ne suis pas une femme d'intérieur. J'ai besoin d'action, de faire fonctionner mes neurones, de voir des gens, de me sentir utile socialement. J'ai donc toujours été impliquée dans des organismes communautaires ou à l'école. Je fus longtemps impliquée dans l'allaitement et pas juste un peu. Puis, les enfants grandirent et c'est à l'école que je décidai de donner mon temps: levées de fond, bibliothèque, ateliers en classe, sorties, conseil d'établissement!

Je choisis mes actions bénévoles en fonction de mes enfants. Par exemple, je ne continuerai pas à donner de mon temps à l'école primaire lorsque ma fille sera au secondaire. Je le fais pour être en lien avec elle, ensuite ce sera autre chose. Après mes études, du vrai travail cette fois-ci....

Hier j'ai eu le plus grand remerciement de ma carrière de bénévole: je fus couronner la bénévole de l'année de l'école de Sara. Ils ont profité de mon absence à une séance du CE pour m'élire. Les enfants de 1ère année m'avait annoncé cela en déroulant une banderole où était inscrite: Mme Caro, bénévole de l'année 2008... L'émotion m'avait laissé sans voix, ils étaient si fiers de me faire la surprise.

Alors hier, j'ai assisté au gala de l'action bénévole. Un vrai gala.... Je me suis mise belle: ma jupe fabriquée avec les vieilles cravates de Pat, un magnifique haut noir décolleté devant et derrière et puisque le temps était frais, des bottes à talons hauts. Accompagnée de la directrice, nous avons eu droit à un goûter, du vin, des spectacles de jeunes de la commission scolaire et des cadeaux (commandités, ne vous en faites pas...)!

Je ne fais pas de bénévolat pour obtenir de la reconnaissance. Mais d'en avoir un peu me fait énormément plaisir tout comme les déjeuners au resto, les bons cadeaux dans des librairies, les spectacles des enfants et les certificats... Ce weekend, j'accompagne l'équipe de soccer de Sara à un camp de perfectionnement. Ce que je suis chanceuse...

mercredi 21 mai 2008

C'est pas parce que je suis petite que je m'écrase devant l'adversaire, si grand soit-il!!!!

Ce matin, au moment de partir prendre l'autobus pour aller à l'école, Charles me donne un bisou et me fait un beau câlin. Puis il me regarde dans les yeux et me dit:

- Maman, je suis vraiment content d'être plus grand que toi. C'est une étape pour moi.

- C'est vrai, lui répondis-je avec un sourire.

- Quand je vais te dépasser, tu devras m'obéiiiir, ajouta-t-il en riant de bon coeur...

- Oui... tu essaieras pour voir mon p'tit vlimeux!!


Il faisait référence à la fois où Alex a tenté de me dominer, du haut de sa grandeur nouvellement acquise à l'époque. Ma riposte fut prompte et remplie de flamèches inoubliables. Alex n'a plus jamais tenté l'expérience par la suite et il a, encore aujourd'hui, un tendre respect pour moi!!!!

mardi 20 mai 2008

Caro selon....

Hier, en revenant d'un souper dominical chez belle-maman (dominical du lundi, jour férié de la fête des patriotes, anciennement de Dollard et encore plus anciennement de la Reine), les enfants ont décidé de jouer à donner un animal totem aux membres de la famille. Entre eux, ils essaient de se passer des messages du genre:

- t'es un éléphant tu prends trop de place
- t'es un hippopotame, tu prends rarement ton bain, tu te roules dans la boue
- t'es un chien.. tu fais pipi partout dehors (quand il était petit mais la réputation le poursuit...)

Alors moi, je suis une pie selon Sara car je parle tout le temps et une canne selon Charles car je m'occupe de mes enfants même s'ils sont rendus grands et que je suis colorée (bon il devait penser au canard mais je prend le compliment pareil).....

lundi 19 mai 2008

À la bonne franquette...

Alex et son ami Martin, qui se fréquentent depuis la maternelle, étaient à la maison hier pour changer le réservoir d'essence de la bagnole d'Alex. Je les gardais à souper ainsi que beau-papa qui était venu admirer les fleurs tant désirées du Magnolia qu'il a contribué à maintenir en vie. Comme nous étions 9 à table et que je ne voulais pas passer trop de temps à cuisiner, j'ai opté pour une salade de pâtes dans laquelle j'ai mis les aliments qui me tombaient sous la main: Du poulet, des épinards hâchés, des poivrons rouges, des tomates coupées en dés, des oignons et finalement, une vinaigrette césar. Je préparai aussi un plateau de fromage, de biscottes et de pain baguette. Un petit souper vraiment sans prétention, où tous pouvaient se servir à même les plats déposés sur la table.

Martin l'ami d'Alex lança soudain:

- Ça c'est un repas qui ne vient pas d'un livre de recette, ça parait....
- Quoi, t'aime pas? demandai-je.
- Non au contraire, c'est goûteux et plein de bonnes choses.. Tu cuisines comme ma soeur! C'est vraiment bon, y'a beaucoup de poulet.. Et le fromage, j'adore le fromage. Puis-je en prendre encore? Je me sens mal car ça coûte tellement cher. Je le sais depuis que je fais ma commande moi même...
- Pas de problèmes Martin, il ne serait pas sur la table si on voulait pas qu'il se mange...

Je me demande encore si c'était un compliment ou une simple constatation. N'empêche que c'est tout moi ça.. Je cuisine dans les livres mais la plupart du temps, j'invente, je transforme et j'utilise les aliments que j'aie sous la main. Tout simplement!

samedi 17 mai 2008

Pour le plaisir... Et l'intensité... Voici Éric Lapointe et Dennis de Young

Sara et Caro en délire...

Hier soir, j'assistai à un concert de ma Rock Star préférée. Une foule en délire, chantant, dansant et hurlant leur bonheur d'assister à un show d'une telle intensité. Un chanteur à la voix rauque, au coeur blessé, capable comme personne de faire vibrer une salle.

J'ai partagé ce bonheur avec Sara, qui grandit au rythme de mes passions. C'était sa première rencontre avec les frissons, la foule en délire, les bras dans les airs (je vous jure qu'il est aussi hot que Bon Jovi) et les rappels scandés avec force. Connaissant toutes les chansons, à force de compulser avec moi, elle était prête. Elle avait déjà assisté à un concert extérieur à Gatineau, il y a deux ou trois ans, mais ce n'est pas à comparer.

Quelle belle soirée....

mardi 13 mai 2008

Le magnolia... Où il y a de la vie, il y a de l'espoir!




En avant de la maison, régnait en roi et maître, un magnifique magnolia. Il était gigantesque. Certains diront que c'était le plus beau spécimen qu'on ait vu à cette latitude. Tous, y compris moi, louaient la beauté et la prestance de cet arbre. Chaque printemps, il se parait d'une multitude de fleurs de toutes sortes de teintes rosées.

Lorsque Pat eut la brillante idée de mettre deux portes pour entrer au sous-sol avec les vélos, la moto et l'équipement de camping, je commençai par refuser catégoriquement le changement, ne pouvant me résoudre à sacrifier le magnolia. Il était si imposant, qu'il ne suffisait pas de deux ou trois pelletées de terre pour le transplanter. Mais, devant la tenacité de Pat, je finis par baisser les armes. J'exigeai cependant qu'il soit déplacé ailleurs sur notre terrain (qu'importe le coût) et d'avoir une nouvelle terrasse avec vue sur la mer.

Il fut transporter avec toutes ses racines pour la somme de 150$ mais le sauver ne fut pas une mince affaire. Les branches du pauvre arbre déchu séchèrent et les feuilles tombèrent. Il était l'ombre de lui même. Puis, Beau-papa s'improvisa spécialiste en horticulture et avec l'aide d'un sécateur il lui coupa presque toutes les branches. Mon magnolia ressemblait à ce moment là, à un petit arbuste chétif, aux quelques feuilles vertes éparses.

Le temps passa. Chaque année, on observait un peu plus de feuilles mais toujours pas de fleurs les précédant au printemps. Mais là, alors que je ne les attendais plus du tout.. Deux magnifiques fleurs ornent mon magnolia...

lundi 12 mai 2008

Pérégrinations intérieures...

J'ai terminé les récits de mon voyage au Nouveau-Mexique. Ce voyage, qui sans que ce soit le but visé au départ, m'a fait beaucoup réfléchir sur différents aspects de ma vie, mes valeurs et mes désirs. Sans que je le veuille, des évidences se sont imposées à moi. Des constats. Des idées. En fait, c'est l'apanage des voyages que de voyager aussi intérieurement...

Le plus grand constat du voyage, outre ma propension à souffrir du mal des hauteurs, est que je recherche l'aventure, l'exploration et les découvertes. Je ne suis pas une campeuse, je suis une voyageuse. Je prend la route pour voir de nouveaux horizons et vivre de nouvelles aventures. J'étouffe dans la répétition. C'est pourquoi je cherche sans cesse le dépaysement et l'émerveillement. J'admire les beautés qui m'entourent avec des yeux nouveaux à chaque fois. Je détecte les moindres changements de nuances des contrées que je sillonne et j'hume avec bonheur les parfums inconnus (comme celles des pierres brûlées par le soleil dans les ruines Mayas ou des ananas à Hawai). J'ai besoin de voir grand, de respirer à pleins poumons!

Vous me direz que je n'ai rien vu. Que l'Europe m'est inconnue. Moi je vous répondrai que l'âme du voyageur n'est pas seulement dans les pays, les déserts, les campagnes, les forêts ou les villes qu'il visite, elle est plutôt dans le désir de découverte qui sommeille en lui, qu'importe ses aspirations. Certains vont loin, mais voient peu, encarcannés dans le luxe et les attractions, alors que d'autres vont jusqu'au bout de chaque route même si elle se trouve dans le village voisin... Loin de moi, l'idée de porter un jugement, comme certains blogueurs pensant faire partie d'une élite le font, mais plutôt de constater que j'ai trouvé MA voie.... L'important c'est d'aller au bout de ses rêves même si pour certains, c'est d'aller une fois par année à Old Orchard en juillet.

Je suis une habitante de mon continent: jeune, grand, immense, imposant ne demandant qu'à être exploré et admiré. Aller dans l'Ouest m'a fait réaliser que j'ai des racines profondément encrées dans mon pays, le Québec... Ce magnifique pays parsemé de lacs, veiné de rivières tumultueuses, traversé par le majestueux fleuve Saint-Laurent et recouvert de magnifiques forêts laurentiennes et boréales (qu'il faudrait d'ailleurs protéger activement). Parfois, le soir en relaxant dans mon spa, je peux même admirer de longs rubans lumineux dansant autour des étoiles: des aurores boréales.

Au Nouveau-Mexique, l'excitation du dépaysement du début a fait place à une réalité: la verdure et l'eau me manquaient. Si vous saviez l'excitation que j'aie ressenti lorsque j'ai aperçu le Rio Grande après plus d'une semaine dans des plateaux désertiques, où les canyons creusés par les cours d'eau étaient tous asséchés. Autant ce dépaysement m'a enchanté, charmé, autant il m'a fait apprécié mes réalités (nos réalités)...

Pour ce qui est de l'est de l'Amérique, nous avons maintenant vu tout les endroits que nous voulions voir. Il est certain que nous pouvons encore nous promener et batifoler à gauche et droite en profitant tout simplement de la vie... Cependant nos projets futurs concernent plus l'Ouest Canadien et des États-Unis, le Mexique, Terre-Neuve, l'Amérique Latine, la Grèce, l'Italie, le sud de la France et l'Espagne. Nous rêvons de contrées trop éloignées pour les atteindre en moins de 2 semaines (au plus 3) en motorisé.

De plus, comme je l'ai abordé rapidement, je retourne sur les bancs de l'université ce qui diminuera dans les années à venir les périodes disponibles pour voyager. Donc, nous pensons sérieusement à vendre le Winnie (en fait il est à vendre) pour continuer nos explorations mais cette fois-ci, en avion! Nous changerons mon petit 4x4 pour un petit campeur, afin de conserver cette liberté de gypsie que nous adorons (pour retourner sur la côte nord par exemple). Puis, à la retraite, nous reprendrons la route. À ce moment, nous aurons le temps nécessaire pour aller aussi loin qu'on le désirera. Dans un avenir rapproché, je me vois bien partir pour 5 jours à San Francisco, aller deux semaines au Mexique avec les enfants (en ciblant notre destination, nous pourrons visiter les villes coloniales et les ruines incas et Mayas qui nous intéressent), explorer le grand nord (une expédition au Nunavit me tente énormément), etc...

Ce que j'en ai à vous raconter... Comme cet examen pour entrer à l'école privée que Sara vient de passer... Ou cette idée folle de retourner vivre dans la ville qui nous a vu grandir, mais dans sa partie historique, sur les rives d'une petite rivière, presque à l'embouchure d'une autre plus importante... Mes études pour enseigner le français au secondaire... Ma coupe de cheveux que je n'aime pas... Bill que je trouve de plus en plus associable et mésadapté... Phil qui a pris un coup de vieux depuis qu'il travaille et qu'il conduit son scooter... Charles qui ressemble tellement à Brad Pitt, mais en plus charmant (quoique Brad est peut-être charmant?)... Mes trilles blancs en avant qui sont en fleurs... Et...........

lundi 5 mai 2008

La tag...

J'ai été taguée par Cricri.

Les règlements sont:
1. Mettre les règlements au début
2. Tous les tagués doivent répondre aux questions
3. Les tagués doivent être avertis sur leur blogue
4. Laissez savoir à la personne qui vous a tagué que vous avez rempli la tag

Ce que je faisais il y a 10 ans...

Il y a 10 ans, je bénévolais énormément pour un groupe de soutien à l'allaitement. Ma 4e enfant, Sara, avait un an et je l'allaitais toujours.. Les garçons avaient 3, 5 et 10 ans. Alex jouait au hockey, au soccer et c'est moi qui m'occupait de tout ça, seule ou presque. Pat venait de partir sa compagnie et nous habitions en banlieue, dans un secteur où les voisins avaient de valeurs individualistes et moutonnes (ils faisaient les mêmes aménagements, avaient les mêmes voitures etc.) qui m'hérissaient le poil sur la nuque. Suffisait que mon chien me passe entre les jambes pour que ceux de gauche appelle la protection canine. Qu'importe que je cours après avec ma petite au sein, mon fils de 3 ans par la main et celui de 5 ans trottant derrière moi... Nous avions un tout petit chalet, sur le bord d'une toute petite rivière et je commençais à étouffer de ne pas voir plus grand, de ne pas aller plus loin. Il faut dire que l'idée du chalet était géniale lorsque les enfants étaient petits mais qu'à ce moment, j'avais des fourmis dans les jambes, la bougeotte comme on dit!!


5 choses que je dois faire aujourd'hui..

1- Laver encore une fois la salle de bain au 2e...
2- Aller promener Bill le mésadapté...
3- Broder le cadeau que j'aie commencé en fin de semaine...
4- Finir mon livre: les yeux jaunes des crocodiles..
5- Aller à la pratique de soccer à Sara ce soir...

Petite journée tranquille, n'est-ce pas? Mais il faut dire que le ménage est déjà fait et que le rush de la semaine dernière pour l'inscription de ma fille dans une autre école et mes questionnement pour mon inscription à l'université sont réglés....


5 grignotines que j'aime...

1- Des Lays ordinaires...
2- Des bananes plantains épicées..
3- Toutes les noix: cajoux, pistaches, amandes, etc...
4- Pop corn
5- Biscuits soda avec du fromage dessus..


5 choses que je vais faire quand je vais être millionnaire...

1- Aller à Paris passer le weekend
2- Partir pour longtemps et traverser l'amérique de nord en motorisé, en prenant bien le temps de tout voir (avant la retraite puisqu'on le fera de toute façon plus tard)...
3- Aller intensivement partout où je veux aller dans le monde avec les enfants (Pérou, en grèce, Italie, en espagne) Partir un an...
4- Aider substantiellement des causes humanitaires...
5- Acheter une maison à chacun de mes enfants..


5 mauvaises habitudes...

1- Imaginer le pire quand je suis à bout...
2- Ne pas dormir assez
3- Manger des lays ordinaires
4- Conduire à plus de 100km sur l'autoroute
5- Grincer des dents la nuit


5 endroits où j'ai habité...

1- Montréal
2- Winnipeg
3- Brossard
4- Manseau
5- Deux-Montagnes


7 emplois que j'aie eu...

1- Caissière au ciné-parc de Saint-Eustache
2- Jeune fille à tout faire - transport Canada
3- Conseillère en allaitement
4- Bibliothécaire
5- Mère occupée et engagée de 4 enfants


Des personnes sur qui je veux en savoir plus...

Ceux qui ont envie de se lancer et ma Ma soeur qui n'a pas été taguée

Grand-maman L. et l'amour qui ne veut pas mourir...

Dans les partys du côté de mon père, il y avait beaucoup d'ambiance. Les cousines Julie et Caro y allaient toujours d'un petit spectacle amateur que tous, bien gentiment, prenaient la peine d'écouter au début de la soirée. Puis, ça parlaient fort, chantaient et dansaient jusque tard dans la nuit. Sauf matante Denise, bien sur, qui allait se réfugier au sous-sol et qui nous envoyait régulièrement lui chercher du ravitaillement.


La reine mère, ma grand-mère adorait une chanson en particulier: Un amour qui ne veut pas mourir de Renée Martel (une chanson d'une artiste québécoise country des années '70). Alors, il était important de la faire jouer dans chaque fête ou réunion de famille. Quelqu'un partait la chaine, on se promenait à la queue leu leu, en se tenant les mains et en chantant à tue-tête: J'ai un amour qui ne veut pas mourir et c'est ma raison d'aimer la vie..lalala...


C'est un très beau souvenir qui m'émeut à chaque fois.... Ils sont loin, ces partys du jour de l'an de mon enfance mais chez moi, lorsqu'on fait la fête, ça danse toujours et ... il arrive souvent que l'on mette la fameuse toune pour faire le train et s'égosiller les cordes vocales sur l'amour qui ne veut pas mourir...


Grand-maman est morte depuis une décennie. Aujourd'hui, en ce 5 mai, jour de son anniversaire de naissance, je lui dédie sa chanson....








jeudi 1 mai 2008

Un petit vote pour Caro...

Allez voter pour mes photos de voyage S.V.P....

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Merci à l'avance pour votre collaboration.