mardi 29 avril 2008

L'âme de la voyageuse...

J'achève d'écrire mes souvenirs de mon voyage au Nouveau-Mexique. Des mots, des impressions, des anecdotes, des réalités plus grandes que nature, du vécu, couchés avec amour sur papier pendant le voyage. Je vous livre toutes les poussières de souvenirs de mon âme d'exploratrice et d'aventurière nomade à ses heures. Un baroudeuse comme me l'a dit Mijo dans un de ses commentaires.

Comme une spirale qui m'entraine toujours de plus en plus haut vers la joie et le bonheur de voyager, lorsque j'écrirai le dernier billet, je me remettrai à rêver de nouveaux horizons, de destinations inconnues, d'explorations inspirantes et de sommets à grimper... Puis, je préparerai un nouveau voyage qui deviendra réel à force d'y penser, de le fignoler, de le rêver.

Voyager, ce n'est pas que prendre la route ou l'avion pour se rendre à un endroit. C'est aussi se renseigner méticuleusement, se préparer en conséquence, établir un itinéraire, faire ses bagages, vivre intensément le moment présent, laisser la routine de côté et laisser parfois le hasard décidé de certaines voies à suivre... C'est aussi revenir à la maison, défaire ses bagages l'âme mélancolique mais pleine de bonheur, revivre le quotidien et reprendre les carnets, les calepins, les papiers éparses, les dessins, les guides, les pamphlets afin de remettre ce lot de souvenirs en ordre. Les rendre vivants pour d'autres qui peut-être, seront inspirés par ce vécu unique, le mien!!

mercredi 23 avril 2008

Tel père, tel fils...

Son histoire d'amour avec les véhicules à deux roues remontent à son adolescence, alors que son père lui avait acheté une mobylette. Ivre de liberté, fort de cette nouvelle indépendance, entouré d'une gang de chums qui prenait un peu la place de sa famille qui venait d'éclater, le monde s'ouvrait devant lui...

La mobylette fit place à la moto. Rêvant de parcourir l'Amérique, de traverser les déserts et les montagnes, sa passion vivait toujours. Amoureux, bientôt père, il décida (geste logique mais quand même héroïque) de la vendre pour mettre ce montant d'argent sur l'achat d'une maison. Choix judicieux il va s'en dire, mais derrière cette maturité, une promesse faite à lui même: laisser grandir un peu les enfants et s'en racheter une dans 10 ans...

Le temps passa.. 10 ans exactement.. Depuis, aussitôt que le temps le permet, que le printemps pointe le bout du nez et jusqu'à la première neige, il sort sa moto et ne se lasse pas. C'est un vrai. Pas de ceux qui suivent la mode.

Hier, vous auriez dû voir les yeux remplis de fierté de son fils. Des yeux dans lesquels on pouvait lire la fierté pure de cette nouvelle indépance, la naissance d'un sentiment de liberté. Méritées à tout points de vue, par des notes extraordinaires à l'école ainsi que par une attitude irréprochable. Si vous aviez vu, son air émerveillé lorsque son père lui a donné son premier véhicule à deux roues: un magnifique scooter PGO!!


En les regardant tout les deux partir se promener, le père à moto et le fils en scooter, le dicton tel père tel fils prenait tout son sens!!!








mardi 22 avril 2008

Lancement d'Éric Lapointe.. Déception!!!!!!




Hier, j'ai assisté au lancement du cd d'Éric Lapointe, Ma peau, au club Opéra situé sur la rue Sainte-Catherine à Montréal... Ayant eu la chance d'assister à son précédent lancement (en fait c'était le 2e du cd Coupable à cause de ses démêlés avec la justice), ma copine et moi étions très enthousiastes de revivre un tel moment. Dans le défunt Spectrum (une salle que soit en passant, j'adorais), assise, près de la scène, j'avais pu laisser monter le long de ma colonne vertébrale, l'émotion pure que sa voix chaude et rauque provoque en moi. Un moment intense qui m'avait imprégné de cet album qui venait à peine d'être mis sur les tablettes...

Hier, ce fut tout sauf intense... Une file d'attente interminable, une salle avec divers palliers faisant en sorte que seuls ceux en premier plan, avaient vue sur la scène. Du monde partout, serrés, collés, ne sachant où s'installer. Je me suis assise sur le petit mur de ciment derrière une multitude de plantes et on me l'a interdit... J'ai essayer de trouver un autre endroit pour avoir une vue d'ensemble, ce fut impossible... Finalement, je suis restée derrière mes plantes, voyant seulement la tête d'Éric et la projection sur le mur, à moitié distortionnée par un immense masque du fantôme de l'Opéra, en relief!

La prestation fut excellente. Nous avons eu droit à six chansons. Je sens que je ne me pourrai plus de réécouter encore et encore les magnifiques et intenses chansons de ce nouvel album... J'apprécierai d'avantage d'écouter le cd dans ma voiture ou dans mon salon que derrière des plantes vertes en plastique!!!! Et surtout... De le voir en spectacle en Mai pour une sixième fois!!!

jeudi 17 avril 2008

Extrait de mes carnets de voyages du Nouveau-Mexique

Déambulation et abandon...


J'ai déambulé, seule, dans les collines. Admirant les montagnes sacrées et plus particulièrement la Sierra Blanca, qui n'a de neige au sommet que sur le côté nord, en ce début de printemps. J'en ai aperçu sur quelques sommets ce matin, lorsque nous étions en moto mais j'étais trop gelée pour sortir mon appareil photo.


Je ressens jusqu'au plus profond de mon âme le caractère sacré de cet endroit, respirant à pleins poumons cet air sec, rempli de soleil et de ciel bleu. Ces dessins réalisés par un peuple disparu depuis longtemps, le silence que ne trouble que le sifflement du vent, la magnifique montagne qui semble bienveillante, White sands au loin devenu brouillard blanc à cause du vent. Comme vous décrire ce trop plein de trop beau? En moi, s'est calmé le brouahaha incessant de mes pensées, de mes peurs et de mes combats. Je suis la même... Mais, en même temps je suis celle que je voudrais toujours être, calme, sereine, débordante d'une douce plénitude. Celle que je serais si je ne me laissais pas tant affecté par ce qui m'entoure.


À mon retour, j'entrai dans le winnie en réalisant que c'était une vraie fournaise et que je devais convaincre Pat de sortir à l'extérieur. Mais... Bien en évidence sur le comptoir, un message m'attendait:



Salut Caro, je suis parti monter le Mont Appache.


Il est 4hpm. Je viens à 7h. Je trouve ça trop long tout seul.


Pat!


Je t'aime


Il était 4h30pm... J'ai à peine quitté une heure! Qui trouve le temps long en écrivant ces mots? Je suis là, seule au Nouveau-Mexique. Les Mexicains à l'air méchant ne sont peut-être pas tous souriants. Je parle moyennement anglais. Le genre à dire Has been au lieu de husband. Mon chum est en moto. Il est fiévreux. Il vente à écorner les boeufs (maman je te l'ai pas dit mais une mini tornade est passé à côté du winnie). Et s'il lui arrivait quelque chose, comment le saurais-je?


Je me sens impuissante, seule, abandonnée. Heureusement que les quelques campeurs autour de moi ont l'air sympathiques. Surtout le couple dans le westfalia dont la dame joue de merveilleuses mélodies avec sa flûte de bois. Des mélodies au rythme sacré, incitant l'esprit à vagabonder...


J'ai hâte qu'il arrive, il va se faire passer un savon...

Et si je m'étais fait mordre par un ratlesnake?

vendredi 11 avril 2008

Une histoire vraie... un petit miracle!!!

Le vieux chien n'entend plus. Depuis longtemps, il a cessé de percevoir le brouhaha et les voix d'enfants dans la maison. Plus besoin d'obéir, de rester sur le tapis ou de venir quand on l'appelle. Vieux et fatigué, il peut même laisser entrer la famille et les invités sans être obligé d'aller frétiller son postérieur pour leur faire la fête, comme se doit de le faire tout bon chien qui se respecte. De toute façon, il y a le petit chien noir qui a pris la relève et qui prend bien soin de japper à qui mieux mieux et d'avertir la maisonnée de tout danger potentiel. Il jappe même après les mouches, alors il peut dormir sa vieillesse tranquille.

Mais pour lui, il est très important de connaître les allées et venues de sa maîtresse. Il se positionne tout près d'elle lorsqu'elle n'est pas en mouvement, la touchant du museau ou d'une patte pour lever l'oeil et connaître ses déplacements. Lorsqu'elle vaque à ses occupations, il s'installe toujours à un endroit où elle devra l'enjamber. Il est sourd mais il prend les moyens pour savoir où elle est, où elle va!

Hier, comme elle allait et venait entre la maison et le motorisé, le vieux chien se coucha dans le bas du stationnement, derrière l'auto de sa maîtresse. Il était bien. Pas un son, pas un bruit. Et ce soleil, ce soleil qui réchauffait ses vieilles articulations raides et usées. Caressé de chaleur, il s'endormit profondément.

Tout d'un coup, il sentit une vibration. Surpris, il se leva en déliant ses pattes de derrière et regarda devant lui. Il vit sa maîtresse, le regarder d'un air horrifié et étonné.

Mais qu'a-t-elle donc? se demanda-t-il, en rebroussant chemin pour remonter lentement vers la maison. C'est pas un petit ronron de moteur et une ombre au dessus de moi me cachant le soleil quelques instants qui va m'énerver aujourd'hui...

Heureux soit-il ce vieux chien, d'ignorer que sa maîtresse, était passé littéralement au-dessus de lui avec son 4X4 en cette belle matinée ensoleillée de mois d'Avril..... Elle avait pourtant regardé dans son rétroviseur mais bon, le destin du vieux chien est probablement de mourir paisiblement dans son sommeil! Enfin, c'est ce qu'on lui souhaite!!!!

jeudi 10 avril 2008

Des allures de rêves...

Je dois partir mais je cherche un papier important dont j'ai absolument besoin, là où je m'en vais. Je cherche, cherche, fouille. Partout. Dans des sacs, dans le fond des tiroirs, dans les armoires. Rien à faire, je ne trouve pas. Je commence à sentir la panique et l'urgence m'envahir, je deviens fébrile...

Finalement, je trouve et je pars. Il y a du traffic. Je ne serai jamais à l'heure. J'ai mon papier, mais je n'arriverai pas à temps. La voiture avance tranquillement. Je n'y peux rien!! Je me sens mal, l'adrénaline sort pas les pores de ma peau et par mes respirations saccadées. Je veux y arriver. Je ne sais pas pourquoi. Mais, c'est important!

Ce rêve revient souvent hanté mes nuits. J'interprête en rigolant, que je mène une vie réglée au quart de tour soit, mais que je manque un peu d'organisation aussi! Pourtant, mon retour avait les allures de ce cauchemar. Pour commencer, CAA qui ne pouvait nous trouver une remorqueuse, les pièces commandées inextrémis le vendredi après-midi, la nouvelle qu'un autre morceau important était inadéquat, l'attente pour le commander le lundi et le recevoir le mardi, le pneu au retour qui s'amusait à dégonfler tranquillement, le volant qui était plus dur à droite et que nous avons dû graisser par deux fois.

Juste d'arriver au Canada, de voir l'agent des douanes, qui nous a parlé en français (à Windsor
faut le faire!!), nous laisser passer sans nous fouiller, m'a donné envie de fondre en larmes encore une fois... Une fois au Québec, mes émotions se sont calmées. Je me disais que rendu là, il pouvait bien arriver n'importe quoi; j'appellerais mon père et il viendrait me chercher!!!!

Qu'il fait bon être chez soi et de retrouver mes amours!!!!

dimanche 6 avril 2008

L'optimisme selon Caro...

L'optimisme pour moi jeudi matin, c'était d'espérer assister à la finale de soccer de l'équipe de Sara samedi à 9h30. Nous nous sommes levés tôt, très tôt. 5 heure du mat. Motivés, nous avons roulé des heures et des heures. Assez pour avoir fait la moitié du voyage de retour. Nous avons traversé la dernière partie du Nouveau-Mexique, le Colorado, le Nebraska, l'Iowa et quelques kilomètres en Illinois.

L'optimisme pour moi en ce dimanche après-midi, quelque part dans un bled perdu de l'Illinois (East Molene pour les curieux), c'est d'espérer être chez moi mercredi dans la journée. Et oui... réparation prévisible, mais plate quand même... La livraison des pièces se fait en 24 heures, exception faite des weekends.

L'optimisme pour moi, c'est d'espérer que la gang de fous qui se sont presqu'entretués autour du winnie la première nuit dans le stationnement du garage, ne se tueront pas pour vrai un jour. Que les scènes de violences des films restent dans les films et qu'on les regarde d'un oeil détaché, plutôt que de recevoir un rush d'adrénaline laissant une sensation de vide immense.

L'optimisme pour moi c'est de croire qu'on va toujours vers le meilleur qu'importe, si parfois les événements ne vont pas dans le sens ou l'ordre qu'on voudrait qu'ils aillent.

Je lis des blogs mais ne réponds que rarement... Je ne suis pas très active socialement sur la blogosphère. Je suis touchée Cricri, que tu m'aies tagué. Comme presque toutes celles et ceux où j'écris ont été taguées et bien, libres à ceux qui sont inspirés par le sujet de laisser couler leurs inspirations!