jeudi 17 avril 2008

Extrait de mes carnets de voyages du Nouveau-Mexique

Déambulation et abandon...


J'ai déambulé, seule, dans les collines. Admirant les montagnes sacrées et plus particulièrement la Sierra Blanca, qui n'a de neige au sommet que sur le côté nord, en ce début de printemps. J'en ai aperçu sur quelques sommets ce matin, lorsque nous étions en moto mais j'étais trop gelée pour sortir mon appareil photo.


Je ressens jusqu'au plus profond de mon âme le caractère sacré de cet endroit, respirant à pleins poumons cet air sec, rempli de soleil et de ciel bleu. Ces dessins réalisés par un peuple disparu depuis longtemps, le silence que ne trouble que le sifflement du vent, la magnifique montagne qui semble bienveillante, White sands au loin devenu brouillard blanc à cause du vent. Comme vous décrire ce trop plein de trop beau? En moi, s'est calmé le brouahaha incessant de mes pensées, de mes peurs et de mes combats. Je suis la même... Mais, en même temps je suis celle que je voudrais toujours être, calme, sereine, débordante d'une douce plénitude. Celle que je serais si je ne me laissais pas tant affecté par ce qui m'entoure.


À mon retour, j'entrai dans le winnie en réalisant que c'était une vraie fournaise et que je devais convaincre Pat de sortir à l'extérieur. Mais... Bien en évidence sur le comptoir, un message m'attendait:



Salut Caro, je suis parti monter le Mont Appache.


Il est 4hpm. Je viens à 7h. Je trouve ça trop long tout seul.


Pat!


Je t'aime


Il était 4h30pm... J'ai à peine quitté une heure! Qui trouve le temps long en écrivant ces mots? Je suis là, seule au Nouveau-Mexique. Les Mexicains à l'air méchant ne sont peut-être pas tous souriants. Je parle moyennement anglais. Le genre à dire Has been au lieu de husband. Mon chum est en moto. Il est fiévreux. Il vente à écorner les boeufs (maman je te l'ai pas dit mais une mini tornade est passé à côté du winnie). Et s'il lui arrivait quelque chose, comment le saurais-je?


Je me sens impuissante, seule, abandonnée. Heureusement que les quelques campeurs autour de moi ont l'air sympathiques. Surtout le couple dans le westfalia dont la dame joue de merveilleuses mélodies avec sa flûte de bois. Des mélodies au rythme sacré, incitant l'esprit à vagabonder...


J'ai hâte qu'il arrive, il va se faire passer un savon...

Et si je m'étais fait mordre par un ratlesnake?

4 commentaires:

Méli a dit…

Hi hi hi, elle est tellement typique cette histoire ! Je pense que ça a dû arriver à toutes ! et ho que je te comprends !!! ;-D

Caro et cie a dit…

;-)...

Mais j'étais partie beaucoup plus longtemps que je le pensais... lolol...

Rosie a dit…

Magnifique la ballade que tu as faite, ma grande rêveuse de l'univers.

Mais tu étais partie toute seule aussi, Pat aurait pu s'inquiéter aussi, mais nous les femmes, cela nous passe par la tête. Mais c'est vrai que je n'aurais pas aimé non plus, la sensation de me sentir seule et j'aurais aussi ressenti la peur qu'il ne revienne pas, qu'il lui arrive quelque chose.

Bon lundi et bisous xxxxx

Caro et cie a dit…

C'est vrai ce que tu dis Rosie...;-)